Le village de Locronan
Selon que vous découvriez Locronan, classée "cité de caractère" au cœur du Finistère, sous un ciel bleu azur ou sous un ciel de pluie, votre impression ne sera sûrement pas la même.
La pierre noire de keraston (pierre du nord Finistère) qui habille les façades des grosses demeures du bourg peut donner un côté assez austère à l’ensemble architectural lorsque le ciel revêt une clarté sépulcrale qui risque de vous plomber le moral.
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Fondé par Saint-Ronan
Une impression de remontée dans le temps s’ajoute à la première lorsque l’on apprend que la bourgade est dédiée au culte de Saint Ronan, un ermite irlandais fondateur de ce lieu au 7ème siècle et qui lui a donné son nom.
Ce cher homme avait en effet élu domicile sur la montagne (devenue sainte depuis) contre laquelle s’adosse la cité et avait pris l’habitude d’y faire régulièrement le même circuit pédestre afin de marquer les limites de son territoire fortement empreint d’influence druidique : en Bretagne, ce fut le début de la christianisation.
Parcours initiatique
Ce circuit, devenu incontournable depuis pour les croyants-pratiquants, les marcheurs ou les curieux s’appelle la Grande Troménie ce qui signifie : le tour du lieu saint ; elle se déroule tous les 6 ans sous forme d’une procession de 12 km reprenant le parcours initiatique du saint en question. Ces 12 kms de marche sont jalonnés de douze stations, matérialisées par des huttes de branchages et abritent chacune une statue de saint, elles représentent les douze mois de l’année celtique.
A cette Grande Troménie (la prochaine aura lieu en 2019) s’ajoute la Petite Troménie, parcours de 6km qui a lieu tous les ans le deuxième dimanche de juillet.
Les pardons
Cette procession, est devenue au cours des siècles un des plus importants Pardons de toute la Bretagne; le départ et l’arrivée se faisant toujours devant le porche monumental de la grande prieurale granitique du 13ème siècle qui a perdu sa longue flèche de 68 m, frappée par la foudre en 1808.
Les fidèles, revêtus d’habits devenus folkloriques depuis, forment alors un cortège et se mettent en route derrière le recteur (ou curé) pour se diriger vers la montagne sacrée et faire le parcours initiatique nommé le nemeton de Locronan.
Des bannières brodées à l’effigie des saints, très nombreux en Bretagne et une arche d’or contenant les reliques de Saint-Ronan sont tenues à bout de bras par des porteurs.
Pour rajouter une pointe d’atmosphère mystique, vous pourrez même aller voir le gisant de Saint–Ronan dans la chapelle attenante à la prieurale sur la belle place pavée au puits octogonal.
Une riche cité
Comment parler de Locronan, sans évoquer cette étrange religion bretonne toute encore imprégnée de druidisme celtique auquel se mêle un fervent catholicisme qui en a pris le relais. Le sacré et le profane sont intimement liés sur ce territoire et trouvent leur aboutissement dans les « Pardons », ces fêtes religieuses spectaculaires très répandues dans le Finistère plus que dans les autres départements bretons mais qui, de nos jours ont tendance à s’affadir et à devenir des fêtes foraines.
La bourgade aux maisons grises
Mais Locronan a malgré tout un passé autre que religieux, en témoignent ses hautes maisons grises coiffées d’ardoises et ornées de lucarnes qui racontent la prospérité de la bourgade du XVIe au XVIIIeS. A ces époques là, Locronan s’enrichissait grâce au commerce de toiles de chanvre réputées et exportées dans le monde entier pour la fabrication des voiles de bateaux.
Une ville de tisserands
La bourgade et les campagnes environnantes comptaient alors de nombreux tisserands s’activant devant leur métier à tisser pour assurer la renommée et la richesse de ses marchands et menant quant à eux une vie souvent misérable, vivant dans des masures dissimulées par les façades altières des maisons des riches négociants.
Ces pauvres tisserands, fidèles à la légende de Ronan qui aurait inventé pour eux le tissage en observant une araignée tisser sa toile.
Légende, réalité ? il est parfois difficile de démêler le faux du vrai sur cette terre bretonne.
Un décor de cinéma
Plus tard, en 1920, un maire de Locronan : Mr Charles Daniélou, s’enthousiasma pour l’intérêt patrimonial de la petite cité et c’est à lui qu’elle doit d’avoir conservé son cachet historique qui depuis a fait le bonheur de nombreux cinéastes : « Un long dimanche de fiançailles, Chouans, Tess…).
Dans les rues
On échappe pas bien sûr à la magie mystérieuse d’un tel lieu qui ne laisse pas indifférent et dans lequel on prend plaisir à découvrir les ruelles qui montent et qui descendent vers l’église et son parvis entouré de boutiques de souvenirs plus ou moins pertinentes ; à grimper vers le manoir de Kerguénolé pour y admirer les toits de Locronan, à serpenter dans les petits sentiers bordés de murets protégeant du regard d’humbles jardinets.
Kouign-amann obligatoire
Avant de repartir, ne résistez surtout pas à l’envie irrésistible d’aller déguster un délicieux Kouign-amann chez « Le Guillou », pâtissier de père en fils depuis 5 générations : il y est très bon !
Sachez que la région de Douarnenez et de Locronan est la patrie de ce fameux gâteau breton bien beurré et bien sucré que nous vous conseillons de déguster après une bonne randonnée !
Balades dans les environs
Flâner dans les rues afin de sentir l'histoire de cette ville liée à la mer et à la pêche.
Quand on goutte ces produits préparés et cuisinés dans une ambiance familiale on découvre des saveurs.
Un commerce, un musée, un brocanteur ? Un lieu formidable: ça c'est sûr !
La carte du territoire
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Date de dernière mise à jour : 04/09/2020