Avez-vous déjà entendu parler du label international « Cittaslow » attribué à titre non lucratif à certaines communes méritantes ?
Certains d’entre vous sont peut-être au courant de cette initiaitve, mais pour ceux qui ne le seraient pas, une petite explication s’impose.
Si nous avons décidé de vous en parler, c’est parce qu’aujourd’hui, notre itinéraire nous faisait passer par le Gers et notamment par la petite ville gersoise de Mirande qui, depuis ces vingt dernières années était surtout connue pour son festival de musique country, malheureusement stoppé en 2014.
Une cité où il fait bon vivre
Mais Mirande, n’a pas dit son dernier mot puisque maintenant, elle peut s’enorgueillir de posséder ce fameux label Cittaslow que seules 7 communes françaises se sont vues remettre pour leur qualité de vie, entre autres.
C’est avec Madame la présidente de l’office du tourisme de Mirande que nous nous sommes entretenus de l’obtention de ce label et des répercutions de cette obtention sur la population locale et le tourisme.
Le Slow food
Ce label Cittaslow créé en 1999 provient du même mouvement contestataire associatif italien que Slow Food qui revendiquait 20 ans plus tôt une alimentation plus saine et mieux contrôlée en réaction à la mal-bouffe industrielle et au Fast Food.
60 critères
Le label international Cittaslow lui, ne concerne que l’identité « ville » qu’il ne récompense qu’après la validation de cette dernière à 60 critères relatifs à l’environnement, aux infrastructures locales, à l’aménagement urbain, à l’accueil, à l’accessibilité, mais aussi à la sauvegarde des productions et des traditions locales ainsi que des races locales en voie de disparition, la mise en valeur et la transmission des savoir-faire….
Sept communes en France
Le dossier de candidature à ce label d’exception est donc assez complexe à monter et seules 7 communes en France peuvent se targuer de l’avoir obtenu : Mirande et Labastide d’Armagnac dans le Gers, Segonzac en Charente, Blanquefort et Créon en Gironde, Loix sur l’île de Ré et Valmondois dans le Val d’Oise.
La qualité de vie
La ville de Mirande quant à elle, n’a pas eu trop de difficultés à l’obtenir et n’a pas eu trop d’investissements lourds à réaliser puisqu’elle bénéficiait déjà d’une bonne qualité de vie indéniable dans les domaines de l’environnement, de la nourriture et des services et c’est avec la note de 62 points sur 100 qu’elle fut labellisée par le comité international de Cittaslow.
L'authenticité du terroir
La présidente de l’Office du tourisme nous a cependant fait part de la difficulté à faire passer l’information auprès du public et de la population locale, en particulier pour sensibiliser cette dernière à cette démarche et à cette philosophie de vie afin qu’elle puisse à son tour la communiquer autour d’elle.
Il faut avoir une vraie authenticité de terroir nous a-t-elle dit et ici nous l’avions avec nos produits locaux comme le porc noir, le pousse-rapière ou la croustade, mais nous devons encore faire beaucoup d’effort pour l’attraction touristique et mettre le label « Cittaslow » plus en avant dans toute la ville dont les commerçants et les nombreuses associations jouent déjà bien le jeu car ils en ont compris l’enjeu.
Les contraintes européennes
Il faut rester très vigilant si nous ne voulons pas perdre notre label car les contraintes européennes auprès des petits producteurs sont fortes et la tentation d’installer des grandes surfaces au profit des petits commerces est grande.
Cittaslow regroupe actuellement dans 24 pays, 142 villes ayant cette même éthique.
Environnement et convivialité
Le fil conducteur de ce mouvement étant la recherche d’une meilleure qualité de vie à tous les niveaux ; prendre le temps de bien vivre en respectant notre propre rythme, en protégeant notre environnement et s’ouvrir aux autres en toute convivialité : c’est sans aucun doute le secret d’une vie indépendante, familiale et sociale réussie.