Notons que l’histoire du tourisme est particulièrement récente !
La place de l’activité touristique dans l’histoire de l’humanité, dans les 300.000 ans qu’homo-Sapiens habite la terre, est particulièrement ténue.
Notre espèce s’est beaucoup déplacée au cours de l’histoire, non pas pour faire du tourisme, mais toujours dans un contexte de changement climatique, d’évènements géologiques ou de difficultés à trouver les ressources vitales.
Ce n’est donc que tout récemment qu’il s’est fait touriste et s’est mis à parcourir la planète pour admirer un paysage, un coucher de soleil ou se baigner dans une piscine…
Sommaire de l'article
ToggleThomas Cook au début du tourisme

C’est en 1841 que Thomas Cook propose en Angleterre les premiers voyages organisés. Cette date est donnée pour être le point de départ de l’épopée du tourisme.
Il créa les premiers circuits touristiques en Europe. Mais Thomas Cook est foisonnant d’idées et d’innovations. Il lancera les premières agences de voyage, les premières croisières sur le Nil, puis les chèques-voyages, sans oublier l’Orien Express ; une ligne ferroviaire de luxe reliant Londres à Istanbul.
A cette époque le tourisme s’adressait uniquement à une société fortunée et bourgeoise ; les choses allaient changer !
Les congés payés dans l'histoire du tourisme
C’est en 1936, que quelques-uns qui ne travaillaient pas moins de 60 heures par semaine et six jours sur sept, ont l’idée de descendre dans la rue pour obtenir des congés payés.
Dans un premier temps l’aspiration à faire du tourisme n’est pas là. La majorité mettent leurs congés payés à profit pour s’adonner à leurs loisirs habituels.
Mais dans les années 50 s’organise l’exploitation des congés payés.
Plus question de rester à la maison… Il faut partir en vacances !
La nationale 7 - La voie royale du vacancier
C’est par la mythique route nationale 7 que les vacanciers des années 60 se dirigent vers les plages du sud de la France. Chacun équipé de sa voiture, tractant parfois une caravane, le touriste en quête de mer et de bronzage se dirige vers les flots bleus.
La France développe le tourisme balnéaire, elle crée la « mission Racine ». L’état s’oriente en 1965 vers le tourisme de concentration en bétonnant le littoral méditerranéen symbolisé par la station balnéaire de La-Grande-Motte.
Les Clubs Méditerrannée et l'industrie du tourisme
Impulsé par un certain Trigano, les Clubs Méditerranée (club med pour les intimes) poussent partout dans le monde.
On se déplace en avion pour passer une semaine de vacances au bord d’une piscine installée dans un camp retranché. Totalement coupés des populations et de la vie locale, un GO (gentil organisateur) est chargé de nous faire oublier l’absurdité de la démarche.
Les profits sont colossaux, les entreprises du tourisme cotées en bourse ; on parle maintenant de l’industrie du tourisme.
Les paquebots de croisières marquent l'histoire du tourisme

Dans les années 2000 le tourisme de masse atteint, avec les croisières, son apogée.
Des paquebots de croisières, des monstres d’aciers faisant des ronds dans l’eau des mers des Caraïbes ou de la méditerranée, pouvant accueillir cinq, six et maintenant dix milles personnes comme sur l’« Icon of the Sea », proposent des séjours en bateau.
Des aberrations dictées par la course au profits pour un tourisme totalement déconnecté du poétique : l’unique source d’inspiration qui devrait nous amener à la découverte du beau.
L'impact environnemental du tourisme de masse
Le nombre de touristes parcourant le monde est passé de 25 millions en 1950 à 1,46 milliards en 2019 et les prévisions font frémir : 1,8 milliards en 2030.
Mais ces chiffres ne sont rien si l’on ne met pas en face les aéroports à construire et le trafic aérien généré, les autoroutes et le parc automobile, les bateaux de croisières et leur impact environnemental, les hôtels et les aménagements touristiques participant à l’artificialisation des sols, la concentration de populations détruisant les écosystèmes.
Et tout ça pour quoi ?
Des centaines de milliers de vols par jour

Le transport aérien est principalement utilisé pour le tourisme et nos voyages de loisirs. Chaque jour ce sont entre 100 et 150 milles avions qui décollent dans le monde.
L’impact de la combustion de ces milliards de tonnes de kérosène qui souillent l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons et la terre qui nous nourrit, est simple à comprendre.
Pour le moment seulement 10 % de la population mondiale emprunte l’avion… mais de manière compulsive !
Que faire ?
Les retombées économiques colossales du tourisme

En 2019, ce sont 170 milliards d’Euros qui ont été générés par le tourisme en France.
Mais à qui profite cette manne financière ?
Ce sont principalement de grands groupes et des multinationales cotées en bourse qui se partagent l’énorme gâteau de l’activité touristique. Il s’agit des compagnies aériennes, les groupes hôteliers, les voyagistes, les tour opérateurs mondialisés et l’industrie agro-alimentaire.