Gaffes et bêtises dans le Gers

Michel Aznar Par Le 10/11/2016

Dans Le blog de Doudouche

Ce jour là, on m’avait averti que la visite de l'abbaye de Boulaur dans le Gers était interdite aux chiens et bien qu’étant la mascotte du « Guide du Flâneur » je ne pourrai pas entrer pour écouter les chants grégoriens se déroulant dans l'église.

Gaffes dans le Gers

Le statut de chien de garde

Je m’étais donc fait une raison, un peu à contrecœur, mais en même temps j’avais « Le Julot » (petit nom stupide et amical donné à notre camion : prenez en note car je ne le répèterai pas à chaque fois) en garde et le privilège dans ce cas là de m’installer sur les sièges avant, afin de dominer la situation et d’intervenir en cas de nécessité absolue, c'est-à-dire de violation du territoire.

Voilà le roquet

Ce qui ne tarda pas à se présenter car je vis arriver dans le rétroviseur latéral un roquet irascible qui semblait avoir pris « Le Julot » pour cible ; mais qui, voyant ma mine patibulaire à la portière, se contenta de lever la patte sur les enjoliveurs, ce qui a le don de me mettre de mauvaise humeur !

L’heure de la sieste 

Mis à part çà, tout semblait calme à l’horizon, mon attention commençait à se relâcher et mes yeux à se fermer car la cloche de l'abbaye venait de sonner l’heure de la sieste.
C’est ainsi que mollement, je me suis affalée, la tête sur le volant, gagnée par le sommeil bienveillant de ce début d’après-midi.
Pourtant un bruit intempestif et pas très catholique émanant de Julot me tenait en éveil, m’inquiétant un peu.
Au bout de quelques minutes de ce son inhabituel, je vis arriver à toute vitesse mon maître qui gesticulait et m’adressait de grands signes courroucés auxquels je ne comprenais rien.
Me campant alors sur mes deux pattes avant, je m’appuyais contre la vitre pour saisir ce nouveau code gestuel. Faisant cela, je m’aperçus que le bruit avait disparu et je compris enfin qu’en me couchant sur le volant, j’avais actionné et bloqué le klaxon, ce qui avait déclenché l’émoi dans le pensionnat !

Mon maître prend vapeur

Mon maître étant arrivé à hauteur de Julot, m’adjoignit d’un ton pas très poli de repasser à l’arrière du camion et d’aller poser mon derrière sur ma litière, mais voyant que je n’avais pas l’air d’avoir compris, il voulut ouvrir la portière pour m’en persuader davantage.
Mais là, à sa grande stupeur, il se rendit compte que j’avais verrouillé les portières de l’intérieur par un coup de patte malvenu et non prémédité : le problème, c’était que les clés étaient restées sur le volant !
Heureusement, la vitre était restée entrouverte pour me laisser de l’air, ce qui m’a sauvé la mise… Au bout d’un bon moment, mon maître a pu finalement réussir à ouvrir la porte récalcitrante en glissant un fil de fer entre la vitre et la portière pour accrocher le poussoir, mais ce ne fut pas une mince affaire.
Comme vous pouvez l’imaginer, il y avait de la tension dans l’air, je ne me sentais pas fière de moi et de mon enchaînement de bêtises et j’ai tenté de me faire oublier en me faufilant dans mon antre, sous la table, ni vue, ni connue.

PS : Mes maîtres ont tenu à ce que je précise que ces faits sont bien réels et non sortis de mon imagination débordante… Je trouve qu’ils abusent parfois !

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